Retour sur la causerie : Explorer et concevoir la ville de demain

3DD Espace de concertation • 19 juin 2017
dans le groupe Progression du 3DD
Contexte : La causerie fait suite à l’invitation de Frédéric Josselin. Elle vise à créer une situation de discussion entre différentes personnes concernées par la démarche de l’Office de l’Urbanisme de l’État de Genève. Le DALE ouvre un lieu au rez-de-chaussée au 3 rue David Dufour dédiée de manière générale aux démarches de projets urbains ainsi qu’aux démarches participatives. L'enjeu est de permettre à l’ensemble des personnes et des organisations qui s’estiment concernés par la situation posé par le 3DD à faire partie des réflexions dès le début du processus de conception. Les personnes sont concrètement invitées à contribuer dès la phase de discussion et d’exploration du possible positionnement, de la possible programmation et de la possible identité du lieu. Voir l'invitation à la Causerie

 

Sommaire

  • 1 Présentation
    • 1.1 Scénographie
    • 1.2 Contributeurs
    • 1.3 Reproduction et diffusion
  • 2 Ouverture
    • 2.1 Introduction de la causerie
    • 2.2 Présentation du format
  • 3 La discussion
    • 3.1 Déroulé
    • 3.2 Problématiques abordées et synthèses des discussions
      • 3.2.1 Le public cible
      • 3.2.2 Le rapport à l’urbanisme
      • 3.2.3 La question du positionnement
      • 3.2.4 Le rapport aux autres institutions
      • 3.2.5 Le caractère obligatoire du 3DD
      • 3.2.6 La démarche du 3DD
      • 3.2.7 Le projet architecturale du site
      • 3.2.8 L’esplanade
      • 3.2.9 L’identité visuelle
      • 3.2.10 Le nom
      • 3.2.11 Les pratiques de concertation
      • 3.2.12 Les temporalités de la concertation
      • 3.2.13 Le fonctionnent de la concertation
      • 3.2.14 La question de l’offre complémentaire
      • 3.2.15 La relation avec le public
      • 3.2.16 L’habitant du futur
      • 3.2.17 Le besoin de pédagogie
      • 3.2.18 Le problème de la quotidienneté
      • 3.2.19 L’acculturation
      • 3.2.20 Le changement de posture
      • 3.2.21 Les nouveaux usages
      • 3.2.22 L’approche par thématiques
      • 3.2.23 Le lien avec d’autres départements
      • 3.2.24 Le risque d’entre soi
      • 3.2.25 L’équipe
      • 3.2.26 La construction de la ville de demain
      • 3.2.27 Le besoin de réenchantement
      • 3.2.28 Une expérimentation possible
      • 3.2.29 La neutralité
      • 3.2.30 La discussion publique
      • 3.2.31 La médiation
      • 3.2.32 Faire la ville
      • 3.2.33 Le numérique
  • 4 Impression générale
  • 5 Préconisations
  • 6 Idées fortes pour lecteurs pressés

 

Présentation

Scénographie

scénographie
 

La causerie a lieu dans la salle d'exposition et de concert de la Fonderie. Lors de la causerie, la salle est le théâtre d'une exposition de portraits qui sont l'œuvre de 13 femmes artistes contemporaines. Les œuvres sont disposées sur tous les murs de la salle. Un écran blanc d’un côté et une longue table en bois de l’autre côté dessine les contours de l’espace où se déroule la causerie. L’écran blanc est installé pour recevoir les projections. Il est entouré de deux tableaux blancs. Sur la longue table en bois sont disposés des verres, des boissons, des sandwichs et un assortiment de légumes. Dans l’espace de la causerie, quatre tables de fers rouges sont disposées entourées de plusieurs chaises différentes, comme autant de petits salons. D’autres chaises sont installées un peu partout sur les contours. Un projecteur est installé au centre de l’espace sur une petite table carré grise en bois.

La scénographie a été pensée et mise place avec Michel Bonnot (DALE).

 

Contributeurs

Les personnes présentes sont parties prenantes dans le projet. Elles ont été invitées par Frédéric Josselin pour participer aux discussions dès le début du processus de conception. Elles ont été destinataires de l'invitation. Certaines personnes invités n'ont put être présente pour des raisons logistiques. Par ordre alphabétique :

public de la causerie
 
  • Ansaldi Emmanuel (DETA-DGA) : Adjoint scientifique à la Direction générale.
  • Badoux Laurent (Dale) : Architecte, planification urbaine.
  • Bonnot Michel (Dale) : Architecte, urbaniste, chef de projet.
  • Burret Antoine, Fondation Cintcom, sociologue spécialiste des tiers-lieux. Il est chargé d'accompagner le DALE dans cette démarche.
  • Bussy Tiphaine (DETA): Cheffe de projet mini-chantiers, direction générale de l’agriculture et nature.
  • Chaze Emmanuel (Dale) : Chef de projet urbanisme-aménagement.
  • Dekoninck Frédéric (DALE) : Directeur Financier.
  • Gauthey Jean-Luc (Dale) : Direction du développement urbain.
  • Genoud Patrick (DSE) : Conseiller en innovation et en technologies de l'information, membre de GenèveLab.
  • Hemidi Fany, graphiste. Elle est chargé de formalisé l'identité visuelle du lieu
  • Josselin Frédéric représente le DALE. Il est l'interlocuteur principale sur cette démarche.
  • Laici Emilie - Designer
  • Lecoq Matthias : Géographe, La fabrique de l’espace public.
  • Neumann Patricia (DALE) : Cheffe de projet, Direction Praille Acacias Vernets - PAV.
  • Prizreni Stéphanie : Présidente de l’Usine Kugler.
  • Robyr Pierre (DALE) : Architecte urbaniste, direction du développement urbain.
  • Ronconi Giovanna (Dale) : Cheffe de projet.
  • Sacattoni Francesca : Architecte à ZID architecture
  • Sauvain Maude (DETA) : Cheffe de secteur - SEIE.
  • Riva Mauro : Architecte à Carouge.
  • Zid Samir, architecte. Il est chargé de réaliser les travaux d'aménagement du lieu.

 

Reproduction et diffusion

La causerie est filmée. Il n'a pas semblé opportun de faire passer une feuille à signer précisant les droits à l’image de chacun. Les images serviront à un film qui sera monté en septembre. Concernant la communication sur les réseaux sociaux, il n'y a pas hashtag dédié, ni de pad collaboratif ouvert. L’événement n’est pas un événement public. La causerie fait également l'objet d'un enregistrement audio et sera retranscrite à l'écrit. Les éléments de la discussion qui sont confidentiels sont annoncés.

 

Ouverture

Introduction de la causerie

Frédéric Josselin prend la parole pour introduire la causerie. Il présente cette initiative qui réunit les personnes comme une somme de hasard un peu étonnante. Elle a permis que l’ancien espace d’accueil situé au 3 rue David Dufour puisse être mis en travaux afin de se transformer en un espace dédié aux démarches participatives et aux démarches de projets urbains. Ces deux thématiques ont fait l’objet de discussions avec l’Office des Bâtiments et ont permis de dégager une enveloppe. Au moment de la causerie, les travaux d’aménagement sont déjà en cours et l’espace doit ouvrir au public à la sortie de l’été 2017. Mais si les travaux sont en cours et l’espace déjà défini, l’usage de ce lieu reste à être élaboré. C’est la raison pour laquelle il a souhaité réunir les personnes subjectivement sélectionnées. Que peut-on faire de ce lieu ? Comment peut-on faire en sachant qu’il doit se positionner avec les deux entrées que sont les thématiques : projets urbains et démarches participatives. Le but de cette soirée est d’en discuter ensemble à bâton rompu dans un format qui s’appelle une causerie.

 

Présentation du format

Antoine Burret qui anime cette causerie prend la parole et présente les raisons qui ont poussé à proposer une discussion plutôt que de faire un atelier de design thinking par exemple. Selon lui, il est pertinent au début d’une démarche incluant la contribution de personnes hétérogènes de commencer par discuter. D’essayer d’établir tant que faire se peut, les prémisses d’un raisonnement commun sur la chose qui réunit les participants. Il présente le format de causerie qui permet de manière générale de discuter ouvertement sur des sujets techniques, sociétales. Une personne présente un thème devant une assemblée d'au maximum trente personnes. La seule règle du jeu, est que les gens ont le droit et même le devoir d’interrompre la personne qui présente dès qu’ils ne comprennent pas quelque chose ou bien que quelque chose les chagrine. En proposant cette causerie sans être encadrée dans un format créatif ou de présentation, le but est que chacun puisse s’exprimer librement sur ce que peut ou doit être ce lieu. La démarche va être simplement présentée telle qu’elle est actuellement et les participants pourront interrompre, questionner, remettre en cause le projet, etc. Le but affirmé est de parvenir à se faire une représentation de ce que sera ce lieu.

C’est une rencontre comme dans un bistrot, avec des personnes d’un même territoire, intéressées par une même problématique, et qui vont essayer de se créer leur représentation pour ensuite l’actionner selon leur souhait. Cette problématique, c’est ce lieu situé au 3 rue David Dufour, qui est appelé provisoirement 3DD.

 

La discussion

Déroulé

La discussion est lancée en expliquant les raisons qui ont poussé à ouvrir plateforme de partage de connaissances de type wiki pour le 3DD. Si l'enjeu est de créer de la contribution, il est nécessaire de former un premier nœud de communauté autour du lieu. Ce premier nœud est formé de personnes identifiées par Frédéric Josselin. Elles sont de métiers différents, de responsabilités différentes et viennent d’organisations différentes. La plateforme de partage de connaissance de type wiki joue le rôle de référentiel commun entre ces personnes hétérogènes. L’ensemble des informations concernant l’initiative y est documentée. Chacune des personnes est en capacité de retracer le parcours du projet, les contributeurs et d'intervenir sur la plateforme. La plateforme de partage de connaissance est le socle d’information commun des personnes impliquées dans le 3DD. Cette plateforme est privée. Un courriel a été envoyé aux participants avant la causerie pour qu’il s’enregistre. Des tutoriels sont disponibles en cas de problème d’inscription.

Au total la discussion a duré 2h40mn. Chacune des personnes a pu s'exprimer, faire part de ses interrogations, de ses doutes et faire des propositions. Pendant la séance, les personnes se sont levées, ont mangé et se sont servies à boire. Chacun a respecté la parole des autres dans une attitude constructive quand bien même des désaccords sont apparus. Dans l'ensemble, les participants sont restés jusqu'à la fin de la séance. Certaines personnes ont commencé à quitter la salle après deux heures de séance. La causerie s'est conclue naturellement lorsque les discussions en petit groupe ont pris le pas sur la causerie.

 

Problématiques abordées et synthèses des discussions

Les discussions ont abordé une grande quantité de problématiques liées a la démarche et des pistes originales d'exploration sont apparues :

 

Le public cible

Le wiki n’est pour le grand public mais pour les professionnels qui sont impliqués dans conception du 3DD. Il est fermé et on ne peut y accéder que sur invitation. Le 3DD doit être ouvert à un public très hétérogène. Il ne doit pas exclure ou inclure des profils de façon marquée. De manière générale, les usagers doivent être ceux qui se considèrent comme intéressés par l’offre proposée. Des tendances peuvent être relevées comme : Les fonctionnaires d’État, les urbanistes et architectes, les étudiants, le milieu universitaires, le milieu associatif et les citoyens concernés par les situations de concertation.

 

Le rapport à l’urbanisme

Le 3DD ne doit pas traiter uniquement de sujets liés aux projets urbains mais à la ville dans sa globalité. La question des projets urbains s’adresse aux professionnels. Le 3DD doit s’ouvrir à d’autres logiques et aborder la question de la ville de demain. La ville de demain via les projets urbains mais pas uniquement.

 

La question du positionnement

Le 3DD doit dépasser le positionnement classique d’un lieu qui appartient au DALE et qui accueille du public. Il doit s’ouvrir à la possibilité d’être plus hybride dans son positionnement. Il doit inviter à faire travailler ensemble et dans un but commun l’État, les citoyens, les associations, les Universités, les entreprises, etc.

L’appartenance à l’État ne peut pas être nié ou facticement occulté. Mais il faut montrer un positionnement autre. Celui d’un État en mesure d’être inclusif pour pouvoir discuter. Par du contenu, par du design, parce que c’est vraiment une nouvelle offre. Un positionnement différent où il est possible de dézoomer et de dire : c’est ça le contexte, la raison du projet collectif, son orientation.

 

Le rapport aux autres institutions

Le 3DD doit se positionner comme un lieu complémentaire avec les autres institutions. Par exemple le Pavillon Sicli est un lieu de référence qui se présente comme un haut lieu de l’urbanisme, du design, de la construction, etc. Le 3DD ne se positionne pas au même niveau. Quelques axes, quelques activités doivent être définis pour déclencher le mouvement, puis il doit se définir progressivement par rapport aux usages qui vont apparaître.

 

Le caractère obligatoire du 3DD

Pour les professionnels, l’usage du 3DD ne répond à aucune obligation. Par exemple, toutes les séances de concertation ne doivent pas se faire au 3DD. C’est une offre supplémentaire pour mieux travailler. De même avec la plateforme wiki dont l’usage n’est pas obligatoire mais qui est un outil supplémentaire pour aider.

 

La démarche du 3DD

À l’origine de la pensée du 3DD il y a l’intention de pouvoir donner à un large public des informations contextualisées et de montrer une perspective nouvelle sur l’urbanisme à Genève. L’idée de pouvoir proposer un lieu où il serait possible de travailler sur des thématiques particulières, (comme l’alimentation ou la mobilité) pour enrichir les réflexions et les travaux de chacun. À partir de cette intention initiale, la démarche consiste à définir ce que l’on peut et ce que l’on doit y faire par la contribution des futurs usagers dans une démarche d’ouverture.

 

Le projet architecturale du site

Le 3DD est l’ancienne entrée du service de la police des étrangers qui à longtemps été laissé à l’abandon. La grande fresque qui s’étale sur tous les murs a été préservée. Le nom d’origine de la fresque est : « Le grand puzzle ». L’espace a été ouvert au maximum pour permettre le plus d’usage possible tout en donnant une qualité d’accueil. C’est un espace à plusieurs niveaux. Il y a deux endroits de projection possible, du wifi accessible à tous, un espace ouvert pour une mixité d’usages, un espace de rangements avec différents mobiliers, une kitchenette, etc. L’espace est ouvert et modulable. L’espace fait 140 mètres carrés. Il est profond avec une arrivée de lumière naturelle par la façade qui donne sur l’esplanade. Cette face est l’unique porte d’entrée. Le lieu peut être considéré comme un plateau de théâtre où en fonction de ce que l’on va jouer, des éléments scénographiques s’ajoutent pour chaque usage.

 

L’esplanade

L’été 2016, un appel à idée a porté sur la rénovation de l’esplanade en face du 3DD. C’est un enjeu très important car il est possible d’envisager que le lieu déborde sur l’esplanade. En l’état, l’esplanade est un parking moto qui ne suscite pas la curiosité. L’enjeu est de bien travailler la relation entre l’esplanade et le 3DD, entre l’extérieur et l’intérieur.

 

L’identité visuelle

L’identité visuelle du lieu est un enjeu important. C’est Fanny Hemidi qui en a la responsabilité. La demande est de se démarquer de l’identité visuelle du DALE en créant une identité nouvelle.

 

Le nom

Le 3DD est le sigle que les fonctionnaires d’État utilisent usuellement pour donner leur adresse au 3 David Dufour, une identité visuelle et un usage à définir. Ce nom n’explique pas aux gens qui se baladent ce qui se passe à l’intérieur mais c’est un nom de travail précis, punchy et qui interpelle. Le 3DD peut rester le nom générique auquel s’ajoute un sous-titre plus illustratif. Par exemple, espace concertation car avec cette dénomination que les crédits ont été obtenus pour faire les travaux.

 

Les pratiques de concertation

Il y a différentes sortes de concertation. Lorsque les personnes sont invitées à co-élaborer les espaces publics, il y a un certain enthousiasme. La situation est plus complexe lorsqu’il s’agit pour les urbanistes d’aller voir les propriétaires terriens et de leur expliquer la nécessité d’une densification urbaine. Là on ne parle pas vraiment de concertation mais d’une forme de consultation où le projet est déjà fini et porté à la connaissance des habitants mais pour lequel ils ont une très faible marge de manœuvre. Le 3DD ne peut pas changer cela mais ce peut-être un lieu qui rassemble les différentes pratiques. Le lieu peut-il changer cela ? Non car c’est conjoncturel mais c’est bien qu’un lieu doit rassembler et donner à voir les différentes pratiques. Il doit permettre de démontrer qu’il se passe beaucoup de chose pertinente dans le canton, que les situations sont variées. Qu’il y a des expériences positives et d’autres plus compliquées.

 

Les temporalités de la concertation

Les conséquences fâcheuses de l’obligation de concerter sont que tout d’un coup, tous les projets, même ceux bien avancés, doivent être raccord avec la loi. C’est une période douloureuse où l’urbaniste arrive dans des situations de concertation avec des projets qui ont déjà une histoire. Cela risque de durer encore une année ou deux. Une fois ce guet passé, il sera possible d’anticiper et surtout de profiter d’habitude de dialogue avec les différents acteurs. C’est aussi un des rôles que doit tenir le 3DD.

 

Le fonctionnent de la concertation

Les séances de concertation se font dans une totale liberté. Un cercle d’acteurs concernés par le projet (riverain, voisin, association légale, autorité politique) est réuni pour développer un processus d’identification des faiblesses, des points forts du lieu sous forme de proposition, sous forme de scénario. L’urbaniste a pour mission d’essayer de retenir les propositions, d’élaguer, pour arriver à une forme consensuelle qui sera ensuite transformée en aspect réglementaire, normatif. L’idée est de s’asseoir, de faire le constat du lieu pour ensuite chercher les pistes pour construire ensemble quelque chose. Là où le 3DD est intéressant c’est la possibilité qu’il offre de partager les expériences et les pratiques. Est-ce qu’il est possible d’envisager cela comme une offre nouvelle, qui ne soit pas une énième salle de réunion supplémentaire. Les professionnels ressentent ce besoin de dézoomer pour pouvoir travailler, tirer un peu vers le haut les processus en cours. Et que cette démarche vienne en complément du travail de terrain. Cela peut même faire changer de regard.

 

La question de l’offre complémentaire

Sur les projets de densification des zones agricoles, les voisins, les élus, les décideurs sont concertés, mais jamais les futurs habitants. Le 3DD peut aussi être le lieu des futurs habitants qui ne sont pas encore connus. Comment les faire venir, comment les choisir ? Par un positionnement affirmé et communiqué par une interface web et des réseaux sociaux.

 

La relation avec le public

L’intérêt d’avoir un lieu au cœur de la ville est d’être en capacité d’être en contact naturel avec le public. Les personnes doivent savoir qu’ils peuvent venir s’ils en ont envie et s’ils ont des choses à dire. La localisation va permettre de capter des personnes qui sont hors des radars. Les personnes ne vont pas venir par hasard mais pour quelque chose c’est pourquoi la mise en scène est primordiale. Il y a environ 10 000 personnes potentiellement concernées par le lieu car elles sont concernées par la concertation, il y a donc 490 000 autres personnes à emmener. Ces personnes ne sont pas nécessairement impactées territorialement mais doivent être en capacité de s’exprimer sur la ville. Le 3DD doit le permettre. Aussi aller chercher dans la multitude de ceux qui ne sont pas impacté territorialement mais qui souhaiterait s’exprimer, c’est aussi une opportunité de les emmener dans un lieu neutre.

 

L’habitant du futur

L’habitant du futur sera dans le futur. La légitimité citoyenne d’aujourd’hui est tout aussi légitime que la parole de l’habitant du futur qui s’exprimerait pour demain. Le 3DD doit permettre d’aller chercher des personnes enthousiastes, des personnes autres que ceux qui sont dans des positions de réactions, de craintes, face à une mutation de leur propre usage. L’habitant du futur a aujourd’hui 5 ans, lorsqu’il arrivera sur le marché de l’immobilier son mode de faire, son mode d’habiter sera totalement différent de ce que l’on projette actuellement. Les images que l’on projette sont des images actuelles.

 

Le besoin de pédagogie

Le 3DD doit pouvoir donner des éléments de bases à la population pour les acculturer aux pratiques de l’urbanisme. C’est aussi un préalable aux pratiques de concertation. Cette démarche éliminerait une partie des réactions de rejet. La concertation aujourd’hui concerne souvent un processus réglementaire où l’on ouvre des voies de recours. Il est nécessaire de penser comment concerter dans le futur et comment la concertation peut enrichir les projets. Le DALE doit aussi s’ouvrir et avoir les portes grandes ouvertes. Le 3DD doit pouvoir s’ouvrir à d’autres acteurs qui pourront illustrer les expérimentations, les mutations. Il existe un milieu associatif, coopératif et entrepreneurial conséquent. Ce lieu doit être accessible pour illustrer, mettre en relation les discours et les travaux des acteurs. Il est possible de diffuser des témoignages d’habitants ou bien d'ouvrir aux écoles. Aux futurs architectes qui vont travailler dans cette ville de demain.

 

Le problème de la quotidienneté

Il n’y a pas de connaissances et de partage de pratique entre professionnels. Le 3DD doit permettre la rencontre et la discussion sur les différents projets. Il doit également permettre la rencontre avec les usages. C’est un lieu de proximité avec la population qui doit permettre de recueillir les besoins.

 

L’acculturation

De manière générale, le 3DD doit être ce lieu où les choses peuvent être répétées, données à voir et expliquées. En tant que lieu de rencontre il doit être en mesure de faire apparaître des références communes et un langage commun pour expliquer les enjeux. Dans la pratique entre professionnels mais aussi entre professionnels et citoyens il existe un temps où les personnes essaient de se comprendre avant de véritablement échanger. C’est en travaillant sur ce temps qu’un rapport de confiance peut être établit, que le temps d’acceptabilité peut-être réduit et que des démarches de co-construction peuvent être enclenchées.

Pour les professionnels il doit être un lieu autre que celui de la réunion. Un lieu où les personnes peuvent visualiser et montrer les routes, les forêts et travailler ensemble. Un lieu où du contenu peut être créé, où les discours puissent être mis en image, exposé. Pourquoi pas par le biais d’expositions tournantes ou par le fait de tourner des films sur les pratiques qui concernent la ville.

 

Le changement de posture

Le changement de posture de l’État doit consister dans un premier temps par arrêter de dire qu’il y a une obligation de faire de la concertation. Par le 3DD il faut aborder la question en disant : « Maintenant le DALE concerte et c’est une bonne chose ». Ce lieu peut-être important pour rétablir de la transparence et montrer ce que fait le département. C’est une occasion de permettre aux citoyens de s’approprier les informations que l’État donne. Cela implique également de changer les pratiques du département.

Dans les faits, les urbanistes du département sont chargés de réaliser un certain nombre de m² que Genève a besoin. Bien qu’il y ait des gens ouvert pour parler de la ville de demain, la plupart sont dans des objectifs de production sur un temps défini. Au quotidien tout ne peut pas être remis en question et au final ce qui est mis en concertation est très limité. Il faudrait descendre au niveau de la conception pour trouver de la participation. C’est à ce niveau que le 3DD peut jouer un rôle en permettant aux habitants d’avoir une participation plus élargis que de la contestation ou bien des apports sur des éléments hors cadre telle le nombre d’étage, la couleur, la terrasse.

 

Les nouveaux usages

Le 3DD peut permettre de répondre à ce qui est généralement reproché au DALE, soit la démonstration permanente d’invariant qui bloque la progression. Le 3DD doit permettre que le public ne soit plus passif et que le département adopte une posture d’humilité en se laissant challenger. Il faut être innovant sur les usages, sur le numérique, sur l’agriculture urbaine. Le 3DD peut donner à voir d’autres usages et montrer la richesse de l’offre avec par exemple la présence de regards et d'expériences extérieurs.

Pour ce lieu il va être nécessaire de créer des supports pédagogiques pour expliquer le projet de territoire, de politique publique. Il doit montrer la richesse de ce qui se fait dans les 48 projets de concertation. Il doit aussi être ouvert à une autre manière de faire du territoire et à d’autres postures où l’habitant n’est pas celui qui doit assimiler mais celui qui est au centre. Dans ce lieu l’enjeu est que ce ne soit pas uniquement l’architecte qui fasse un travail de traduction pour l’habitant. Mais aussi l’architecte qui traduit les usages de l’habitant.

 

L’approche par thématiques

Le 3DD doit permettre d’explorer et de concevoir ce que sera la ville de demain. En l’état cela se construit par zone géographique. La centralité induite par le 3DD peut pousser à le penser différemment, par thématiques par exemple (alimentation, énergie, eau, bruit, agriculture, mobilité,...). Il faut permettre de comprendre que le territoire se construit aussi en dehors de son propre territoire.

 

Le lien avec d’autres départements

Ce lieu doit recueillir d’autres expériences. Des expériences d’autres départements, par exemple celui de la mobilité. Il ne doit pas cantonné son expression au discours de l’urbaniste. Mais à l'expression de celui qui travaille aussi sur l’agriculture, sur la mobilité, l’ingénieur. Il y a peut-être dans le bâtiment d’autres départements intéressants avec lesquels concevoir le 3DD. Dans tous les cas, le bâtiment est déjà un lieu de passage pour les autres départements. Une grande partie des autres directions se déplacent plusieurs fois par semaine pour rencontrer l’Office de l’Urbanisme et parler direction de projet. Il existe d’ores et déjà un déplacement naturel vers le 3DD.

 

Le risque d’entre soi

Le risque est d’attirer des gens qui sont déjà des convaincus. Le 3DD doit trouver le moyen de toucher un autre public. Peut-être en ouvrant à des usages inattendus. Ou bien en allant vers une autre manière de diffuser du contenu. C’est probablement par la manière dont l’information sera diffusée que cela va se jouer.

 

L’équipe

La question est de déterminer si l’animation du lieu doit être laissée à une équipe, à une personne ou bien si le lieu peut s’animer tout seul. La conciergerie doit être dans ce lieu une offre supplémentaire pour aller chercher le public. Qui va animer cette espace ? Il faut une équipe qui s’occupe de ce projet. Un leader charismatique, Un animateur ? Une équipe d’animation ? Cependant, une ou plusieurs personnes doivent être en charge de la coordination, des clés, des prises, des beamers, etc. Le volontariat a dans ce cadre une limite. Il est possible d’envisager que la conciergerie se fasse en fonction des activités qui se tiennent. Un petit groupe de personnes ont la responsabilité des activités dans des formats type « résidence ». En somme, qui en a l’usage en a la responsabilité.

 

La construction de la ville de demain

Le 3DD ne doit pas être pris comme un élément isolé mais comme faisant partie d’un ensemble de structure. Il va être mis en tension par rapport à ce qui existe déjà. Il va clarifier son positionnement au fur et à mesure. Et plutôt que d’être un lieu où le DALE s’explique, ce peut-être un lieu où le DALE se dévoile. Où il donne des informations clés qui sont importantes pour la population. Un lieu où les acteurs viennent parler des exemples en cours.

 

Le besoin de réenchantement

Tous les participants à la causerie sont des convaincus de la participation mais il se trouve qu’il existe un certain ras le bol du mode productiviste. Certains veulent bien porter un sujet pendant une soirée mais ne se sentent pas en état d’essayer de changer le monde par l’urbanisme. Il faut commencer léger. Par expliquer, se dévoiler. Prendre l’un ou l’autre des quartiers et montrer comment il est possible de faire différemment. Peut-être profiter de début timide pour embarquer les gens et leurs poser la question et faire avec eux ! Aussi, montrer que la concertation se fait effectivement afin que les professionnels démontrent qu’il existe localement des démarches positives. Et que ces démarches soient visibles.

 

Une expérimentation possible

Pour lancer le 3DD il peut être intéressant de partir d’un lieu nouvellement identifié ou de manière générale d’un territoire. Le 3DD serait utilisé pour faire cette démarche sans forcément le déclamer, en restant modeste et discret. Le 3DD est un lieu neutre dans lequel un certain nombre d’expérimentation peuvent être faites, dans lequel certaines réflexions peuvent être poussées. Il y a par exemple un lieu à Onex ou existe une problématique intergénérationnelle, une problématique d’insertion dans un tissu existant, une problématique de densité, d’accessibilité. Ce projet devrait démarrer en septembre. Pourquoi ne pas discrètement essayer de construire quelque chose avec le 3DD à partir de cette situation.

 

La neutralité

Pour que le lieu soit neutre, l’information sur le DALE ne peut être donnée unilatéralement par le DALE, il faut peut-être envisager de travailler avec un scénographe, un muséographe, un spécialiste en communication. Quelqu’un qui prendrait parti sur l’information qu’on aura à donner. L’information doit être donnée d’une manière critique afin qu’il y ait une tension, une prise de parti, une mise en valeur, des questions.

 

La discussion publique

À priori, les habitants sont concernés par les problèmes d’urbanisme uniquement quand il y a un chantier devant eux. Il n’y a pas de débat sur la ville palpable. Le 3DD doit permettre de créer quelque chose ayant trait à la discussion. Que le débat apporte aux professionnels un regard extérieur qui puisse questionner sur ce qu’est la concertation par exemple. L’attention se focalise trop souvent sur les PLQ (Plan Localisée de Quartier) mais le PLQ est un détail, une parenthèse dans un projet où se décident quelques points.

 

La médiation

Le 3DD est l’espace où se discute et se conçoit la ville de demain. Un lieu de médiation et de discussion entre l’administration et les habitants. Ce n’est pas l’État dissimulé mais l’État dans une position d’ouverture, dans la co-construction et dans la mise en œuvre des politiques publiques. C’est un espace de médiation plus que de fausse neutralité étant donné les dix étages de l’administration au-dessus qui marque la filiation. Médiation entre ce qui est fait dans l’application des projets et les concitoyens où les différentes forces-vives qui doivent être mobilisées dans l’élaboration de ces projets. Un lieu de rencontre, un lieu d’échange, un lieu de discussion, un lieu de fabrication.

 

Faire la ville

Au travers du 3DD, il ne s’agit pas uniquement de discuter de la ville mais aussi de participer à son élaboration. Les urbanistes ne conçoivent qu’une infime partie de la ville, il faut être modeste. Le travail des urbanistes est de gérer une ville qui se fait avec ou sans eux. Par contre la ville peut-être géré avec humanité, avec style, avec conviction et en concertant. L’urbaniste peut quand même influencer sur le devenir des habitants avec un projet de qualité, en termes d’espace public, en termes d’habitabilité, en termes d’environnement etc. Par contre ce ne sont pas eux qui font les espaces publics, mais c’est eux qui les planifient.

 

Le numérique

Pour le professionnel, l’informationnalisation influe de manière périphérique sur les pratiques et sur la manière dont se transforme le métier d’urbaniste. Il en a un certain usage pour dessiner, pour illustrer, pour tester, pour calculer des angles. Mais à priori le numérique ne transforme pas l’acte d’habiter, qui est un acte humain. Il faut toujours une cuisine, toujours de l’eau, toujours un trottoir, etc...

 

Impression générale

Perception d’Antoine Burret en tant qu’animateur de la causerie

Le format très ouvert de la causerie a de prime abord dérouté les participants. Sans être bordés par des règles et des objectifs clairement définis, les participants ont hésité à entrer avec confiance dans une discussion à bâtons rompus. Après quelques minutes de flottement qui a permis d’ajuster les différentes compréhensions de la situation, la discussion a pu commencer sereinement. La durée de la causerie (2h40mn) démontre par la preuve l’intensité et l’intérêt d’un temps de discussion conséquent entre les personnes concernées par le 3DD.

Les participants étaient en grande partie des professionnels de l’urbanisme. Ils avaient chacun une connaissance sommaire et différentiée des enjeux portés par le 3DD. Il a été dans un premier temps nécessaire d’apporter les éléments théoriques et factuels nécessaires à la compréhension de la démarche. L’échange est allé dans les deux sens puisque les pratiques professionnelles ont également dû être expliquées et décrites. Cet ajustement mutuel a permis à la fois de discuter et de confronter l’intention initiale du 3DD avec les besoins du terrain.

Des désaccords et des décalages d’appréciation sont apparus, notamment sur la concertation, sur la neutralité et sur le rapport aux habitants. L’impression générale relève l’existence d’un certain consensus entre les personnes sur les constats et les besoins qui peuvent être remplis par le 3DD et ce malgré des différences dans les modes d’expressions.

De manière générale les participants expriment un besoin de reconnaissance et de visibilité sur leurs bonnes pratiques. Ainsi que le besoin de mieux connaître les pratiques des autres professionnels. Enfin une envie de sortir d’une pratique gestionnaire pour retrouver des situations de créativité, avec les habitants notamment. Cette tension est prégnante et se cristallise au travers des situations actuelles de concertations où les habitants viennent dans une posture d’opposition. Les participants mettent en avant une volonté de faire concrètement évoluer la posture des départements d’État et de la relation avec le public. Il refuse cependant que cette ambition soit affichée de manière spectaculaire et souhaite l’aborder avec modestie et discrétion. Les participants veulent effectivement faire évoluer leurs pratiques avant de communiquer sur une évolution des pratiques. Ils veulent être concrètement confrontés à la critique et à la discussion publique, dans une démarche qui soit constructive et non d’opposition.

Le but affiché de la causerie était de construire un raisonnement commun sur le 3DD. Il n’était pas dans une visée productiviste et ne cherchait pas à aboutir à des décisions. Le projet 3DD s’envisage sur le long terme et le temps de la discussion est un temps précieux qu’il faut savoir s’accorder. L’impression générale est que la causerie a permis de dégager une compréhension commune des intérêts de chacun sur le 3DD. Certains participants se sont révélés à même d’en devenir des acteurs forts.

En conclusion, le format, très ouvert, sans objectif déterminé, sur un temps extensible à semble-t-il mis les participants dans une forme d’inconfort. Certains participants ont fait parfois fait mine de s’excuser de ne pas avoir répondu aux attentes. Hors aucunes attentes n’était clairement affichées. Cependant la possibilité de partager un temps convivial sur le sujet du 3DD a été d’une richesse rare où toute la finesse d’esprit des participants s’est exprimée. C’est en respectant réellement cette compréhension fine de la situation et en suivant effectivement les intentions des participants que le 3DD sera le lieu où se consolide une communauté ouverte, capable d’explorer et de concevoir la ville de demain.

 

Préconisations

Étant donné les ambitions affichées par les participants, deux préconisations peuvent être à ce stade exprimées La première concerne le numérique, la seconde concerne la gouvernance du 3DD :

  • Sur le numérique, les participants affichent une certaine méconnaissance quant aux transformations profondes que l’informationnalisation impose à la conception des villes. Le sujet est très peu abordé. Dans la discussion il apparaît soit comme un outil qui aide à mieux faire leur métier ou comme un outil pour mieux communiquer. Cette appréciation est limitatrice. Si l’ambition est d’explorer la ville de demain il est fondamental que le 3DD ouvre des champs de réflexion et d’acculturation sur ce sujet. La maîtrise ou bien même la simple appréhension de la logique informationnelle doit permettre aux professionnels d’être en mesure de construire un discours critique et constructif sur ce point. Cela peut également permettre d’anticiper les risques de rejet, de fascination ou de soumission aux technologies (comme le big data ou l’intelligence artificielle) et de travailler très en amont sur des pratiques informationnelles raisonnables, responsables, écologiques et respectueuses de la vie privée.
  • Concernant la gouvernance, la posture de neutralité avancée et la volonté d’un changement de posture doivent être inscrites dans le modèle de gouvernance du lieu, tout en respectant les contraintes de l’organisation responsable (le DALE). Cette intention doit dépasser l’aspect rhétorique et s’inscrire dans les fondements du lieu, c’est à dire dans son modèle de gouvernance. C’est une condition sine qua non si l’ambition est que les citoyens n’abordent pas le lieu comme des consommateurs d’un service mais comme des contributeurs. C’est également le cas si l’ambition est que des personnes de haut niveau acceptent de travailler dans ce lieu à la co-conception de la ville de demain avec l’État. Cette gouvernance partagée doit être visible dans le mode de création des règles (dans le respect des contraintes) et dans les modalités de prise de décisions (dans le respect des contraintes). Ce peut être également envisagé comme l’occasion d’un rendez-vous important qui doit être construit minutieusement, par l’apport de spécialistes du droit notamment.

Ces deux préconisations sont issues du constat que le DALE affiche une ambition qui, poussée à son terme, s’avère inédite au niveau international. Un nombre considérable de situations problématiques vont être mises à jour au fur et à mesure, dont les deux points cités plus haut. En allant dans cette direction, et en adoptant une posture modeste, le DALE peut permettre que se travaille enfin sérieusement ces sujets importants.

 

Idées fortes pour lecteurs pressés

  • Garder le nom 3DD et ajouter un sous-titre plus explicite sur le concept
  • Se démarquer de l’identité visuelle du DALE
  • Adopter une attitude modeste et discrète
  • Rendre visible les pratiques de concertation
  • Mettre en commun les pratiques de concertation
  • Ouvrir un espace de discussion sur la ville de demain
  • Exposer, donner à voir des pratiques de la ville originale
  • Ouvrir à tous les publics qui veulent travailler sur la ville
  • Ne pas traiter que des projets urbains mais de la ville en général
  • Inviter à faire ensemble la ville avec les citoyens et les organisations
  • Être une offre complémentaire aux autres institutions
  • Définir quelques activités de bases et ouvrir en fonctions des usages émergents
  • Montrer une perspective nouvelle sur l’urbanisme à Genève
  • Travailler sur des thématiques particulières (alimentation, mobilité, énergie, etc)
  • Considérer l’espace du lieu comme une scène de théâtre
  • Déborder sur l’esplanade
  • Faire le lien entre intérieur et extérieur
  • Rassembler les différentes pratiques de concertation
  • Montrer les expériences positives
  • Travailler sur les situations de concertation à venir
  • Modéliser les pratiques de concertations à venir
  • Permettre le dialogue avec les différents acteurs
  • Parler et faire parler les futurs habitants des quartiers concernés par la concertation
  • Être en contact naturel avec le public
  • Considérer que le public ne vas pas venir par hasard mais pour une chose précise
  • Permettre à ceux qui ne sont pas concerné par la concertation de s’exprimer sur la ville
  • Entrer en dialogue avec des personnes enthousiastes
  • Acculturer aux pratiques de l’urbanisme
  • Désigner des personnes responsables du lieu en fonction des activités qui s’y tiennent
  • Avoir les portes grandes ouvertes
  • Illustrer et donner à voir les expérimentations
  • Mettre en relation les acteurs
  • Ouvrir aux futurs architectes
  • Recueillir les besoins et les usages de la population
  • Faire de la co-conception avec les habitants
  • Mettre les informations en commun
  • Permettre aux publics de ne pas être passif
  • Avoir une posture humble
  • Créer des supports pédagogiques
  • Expérimenter des usages et des pratiques nouvelles
  • Établir un vocabulaire commun entre les professionnels et les habitants
  • Recueillir d’autres expériences
  • Innover dans la diffusion de l’information
  • Dévoiler le DALE plutôt que de l’expliquer
  • Donner des informations importantes
  • Provoquer un regard critique et de la discussion sur les pratiques des professionnels
  • Mobiliser les forces vives dans l’élaboration des projets
Thème(s)
Nature de la ressource
Territoire(s) concerné(s)